La théorie de la comparaison sociale (théorie de la justice)

La théorie de la comparaison sociale, également appelée théorie de la justice, a été proposée en 1954 par Festinger. Selon lui, la comparaison sociale est « un processus appliqué à une ou à des informations qui concernent une ou plusieurs personnes en relation avec soi ; qui permet d’apprécier les similitudes ou les différences entre soi et autrui ». Elle explique la tendance des individus à se comparer afin de connaître leur propre valeur. Selon cette théorie, les individus utilisent la comparaison avec autrui pour une évaluation et une amélioration de soi.

3 façons de se comparer se distinguent :

Une comparaison sociale ascendante, (vers le haut)

Cette notion permet d’introduire des personnes perçues comme meilleures que soi. On se compare à « plus beaux » ; « plus riche »; « plus…» . Cette comparaison entraîne généralement un sentiment d’infériorité : « je suis moins bien que ». Ce fonctionnement est souvent employé par les personnes compétitives, ou qui ont besoin de challenge.
Cette comparaison peut avoir deux effets contraires sur la motivation des personnes qui se comparent. Elle peut permettre une motivation qui sera moteur d’efforts pour atteindre ou surpasser le point de comparaison. À l’inverse, elle peut, notamment dans le cas où le point de comparaison est trop difficile à atteindre, provoquer une perte de motivation, voire une démotivation complète de l’individu.

Une comparaison sociale descendante, (vers le bas)

Cette comparaison correspond au fait de se comparer à pire que soi. Elle est fréquemment utilisée par des personnes qui ont une faible estime d’eux-mêmes afin de maintenir ou de satisfaire leur estime de soi. Par exemple, un étudiant moyen se défendra toujours quant à sa note en disant qu’il y a eu de pires notes que la sienne. Cette comparaison n’incite globalement pas au dépassement de soi et à l’action.

Une comparaison sociale latérale, (sur les côtés)

C’est la comparaison qui vise à dire : « je suis comme eux ». Les personnes, souvent avec un fort besoin d’appartenance, se comparent avec des personnes semblables.

Cette théorie peut également être observée en entreprise : les collaborateurs se comparent. Cela peut engendrer de multiples conséquences pas toutes favorables à un climat de motivation et de surpassement de soi. De la sorte, si tous les collaborateurs sont logés à la même enseigne, alors la comparaison latérale primera. Hors, si une grande disparité de traitement est présente entre les collaborateurs, la comparaison sociale ascendante aura un effet de démotivation du travail sur les collaborateurs traités moins favorablement.

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