Facteurs de motivation selon Herzberg (exemples)

Dans un article précédent, nous avons détaillé et expliqué ce qu’est la théorie bi-factorielle d’Herzberg. Cet article est consacré à illustrer avec des exemples les facteurs énoncés dans celle-ci (de motivation et d’hygiène) afin de mieux comprendre comment elle peut être appliquée en entreprise.

Les facteurs de motivation

  • L’accomplissement : un emploi doit donner à l’employé un sens d’accomplissement. Cela lui procurera un sentiment de fierté d’avoir accompli quelque chose de difficile, mais qui en valait le coup
  • La reconnaissance : un emploi doit donner au salarié de la reconnaissance vis-à-vis de ses succès
  • Le travail valorisant : le travail doit être intéressant, varié et suffisamment stimulant pour que les employés restent motivés
  • La responsabilité accordée : l’employé doit s’approprier son travail et ne doit pas avoir l’impression d’être micro-géré
  • La possibilité d’évolution dans l’entreprise : des promotions doivent être communiquées et comprises par l’employé
  • La croissance : le travail devra donner l’occasion à l’employé d’acquérir de nouvelles compétences et d’apprendre en continu.

Les facteurs d’hygiène

  • La politique de l’entreprise : doit être clair et communiqué envers tous les employés.
  • Le management : la supervision du travailleur doit être juste et appropriée. L’employé devra bénéficier de la plus grande autonomie possible
  • Les relations interpersonnelles : des relations saines et appropriées devront exister entre les pairs, supérieurs et subordonnés
  • Les conditions de travail :  l’équipement et l’environnement de travail doivent être sûrs, adaptés à l’usage prévu et hygiénique.
  • La rémunération et le salaire : l’entreprise rémunère le travailleur de façon juste et raisonnable. La rémunération devra également être compétitive pour le secteur et les avantages respectés
  • La sécurité au travail et du travail : il est important que l’employé se sente en sécurité lorsqu’il travaille. Et qu’il ne se sente pas menacé d’être licencié s’il commet une erreur

D’une manière générale, il existe quatre états de motivation dans lesquels une organisation ou une équipe peut se trouver en ce qui concerne la théorie des deux facteurs, c’est ce que nous indique un article de l’EPM (expert program management)

D’abord les organisations avec un niveau de facteur d’hygiène élevé et des facteurs de motivation élevés aussi : c’est la situation idéale dans laquelle tout employeur devrait se trouver et tout employé devrait évoluer. Dans ces conditions, les employés sont motivés et sont peu mécontents. Leur travail est reconnu, et ce genre d’entreprise est gagnante à tout point de vue. Les employés investis auront par exemple moins tendance à être arrêté par leur médecin et le présentéisme sera évité.

Lorsque les facteurs d’hygiène sont élevés, mais que ceux de motivation sont bas. Dans ce cas-là, les employés ont peu de choses à revendiquer, mais ne sont pas tellement motivés. C’est souvent le cas dans des entreprises avec lesquelles le salaire et les conditions de travail sont compétitifs, mais que le travail n’est pas transcendant. Les employés travaillent dans le simple but de récolter leur salaire à la fin du mois.

Les entreprises dans lesquelles les facteurs d’hygiène sont à revoir, mais que les facteurs de motivations réunis. C’est le cas notamment lorsque le travail s’avère intéressant, mais que le salaire, que les conditions de travail ne sont pas au rendez-vous et que le volume horaire est trop important. Certaines SS2I rencontrent ce genre de problème, leurs salariés (juniors) sont motivés, mais ont beaucoup de revendication et le système ne leur convient pas tout à fait. Ce genre d’entreprise peut retenir à court terme ses talents, mais fera face à des départs et à une rotation de personnel généralement plus haut que la moyenne.

Et enfin les groupes dans lesquels ni les facteurs d’hygiène ni les facteurs motivants sont au rendez-vous. C’est clairement la pire situation qui puisse être. Les employés ne sont ni motivés ni satisfaits et ont donc beaucoup de revendications à faire valoir. Dans ces conditions, le travail ne peut être exécuté correctement. Il ne faut pas s’attendre à avoir une performance hors du commun et des employés motivés ou heureux. L’entreprise est la première perdante : les salariés non engagés ou désengagés seront alors plus susceptibles d’aller chez leur médecin et pratiquer l’absentéisme, voire le présentéisme…

Si vous voulez utiliser la théorie bifactorielle dans votre entreprise afin d’accroître la motivation de cette dernière, deux choses deviennent essentielles. Nous les abordons dans notre article « Outils pour appliquer la théorie bi-factorielle en entreprise« .

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